Les responsables de l’UE de l’énergie et de l’environnement posent le débat sur les étapes de la prochaine COP28
Les ministres de l’Énergie et de l’Environnement de l’Union européenne se sont réunis ce mardi à Valladolid pour une session conjointe au cours de laquelle ils ont discuté des défis à relever dans le domaine de l’énergie et du respect des objectifs climatiques de l’accord de Paris.
La vice-présidente du gouvernement et ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera, a présidé une réunion informelle conjointe entre les ministres de l’UE – plus la Norvège, l’Islande et la Suisse – et la présidence de la COP28, à laquelle a également participé le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans.
La prochaine conférence annuelle des Nations unies sur le changement climatique (COP28) se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023 et sera présidée par le sultan des Émirats, Ahmed Al Jaber.
Dans le cadre de cette réunion, les sujets abordés ont concernés les attentes de la COP28 sur l’objectif d’empêcher une augmentation de 1,5°C de la température mondiale par rapport aux niveaux préindustriels, le rôle que le secteur de l’énergie devrait jouer pour atteindre cet objectif et l’importance de la promotion d’une transition juste.
« Les attentes sont très élevées pour de nombreuses personnes qui vivent déjà les conséquences du changement climatique au quotidien. Nous avons transmis au président de la COP28, le Dr Sultan Al Jaber, les impressions et les intentions de l’UE », a souligné Teresa Ribera lors d’une conférence de presse conjointe avec le commissaire Timmermans.
À cet égard, Frans Timmermans a souligné l’importance de l’unité pour que l’Europe puisse continuer à négocier d’une seule voix et l’opportunité que représente cette réunion informelle des ministres pour que l’UE puisse bien se préparer avant cette COP qu’il a qualifiée d’essentielle.
Le continent le plus engagé
Frans Timmermans a affirmé que les principaux pays émetteurs du G20, qui sont responsables de 80 % des émissions mondiales, devraient agir davantage pour les réduire, tandis que les États plus vulnérables dont la responsabilité est très faible doivent recevoir plus de soutien pour faire face aux conséquences de la crise climatique en cours.
« Les pays du Pacifique, qui sont littéralement menacés de disparition, ont besoin de notre soutien et de la coopération mondiale », a déclaré le vice-président, en plus de souligner la réaction positive à la lutte contre le changement climatique rencontrée lors de sa récente visite en Chine.
Pour sa part, Teresa Ribera a affirmé que l’Europe est le continent qui agit le plus, le plus sérieusement et le plus systématiquement sur les questions climatiques, en ayant la conviction qu’il s’agit de la meilleure façon de répondre aux besoins de sécurité et de bien-être des citoyens et aux exigences de progrès et de viabilité des secteurs économiques et industriels.
La contribution du secteur de l’énergie
À l’issue de la session conjointe tenue au dôme du millénaire de Valladolid, les ministres de l’Environnement et de l’Énergie de l’Europe des 27 ont discuté dans l’après-midi de la contribution du secteur de l’énergie à la COP28.
L’entrepreneur suisse Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impulse, qui promeut un millier de technologies propres pour protéger l’environnement de manière rentable, a participé à cette session.
Après les séances de travail de ce mardi, la réunion informelle des ministres sur l’environnement s’est achevée. Demain, la réunion ministérielle informelle sur l’énergie se poursuivra pour continuer à débattre au sujet des défis liés à un marché intérieur de l’énergie intégré et numérisé, de la manière de renforcer la chaîne de valeur et de garantir la sécurité dans le secteur de l’énergie dans le cadre de la nouvelle perspective d’autonomie stratégique ouverte.