
ATELIER UNOC d’Alexandrie – Gestion des risques liés au changement climatique dans les villes côtières
Une dynamique collective pour la gestion des risques littoraux et la résilience des territoires méditerranéens face au changement climatique.
Le 17 octobre 2024, un atelier consacré aux risques liés à l’eau et à l’adaptation des territoires côtiers méditerranéens, s’est déroulé dans le cadre prestigieux de la Bibliothèque d’Alexandrie.
La Méditerranée subit une pression croissante due aux effets conjugués des pollutions (chimique, plastique en mer), du changement climatique et des risques côtiers (érosion, montée des eaux, salinisation, événements climatiques extrêmes). La montée des températures (+1,5°C depuis l’ère préindustrielle) et du niveau de la mer (jusqu’à +84 cm d’ici 2100) menace la biodiversité et les populations.
L’AVITEM coordonne une démarche d’envergure, pour faire émerger une vision partagée et mobilisatrice des acteurs Méditerranéens, en partenariat avec un réseau d’experts, d’universités et de chercheurs, Plan Bleu, la Commission Interméditerranéenne de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes (CRPM), Mediterranean Experts on Climate and environmental Change (MedECC), l’initiative Sea’ties de Plateforme Océan & Climat (POC), les quatre écoles d’architecture du projet Mélimed, l’Institut de recherche pour le développement (IRD),
L’objectif est de construire une déclaration commune la « Voix des Méditerranéennes et Méditerranéens », une série de priorités pour le futur de la Méditerranée, qui viendront nourrir la Coalition des villes littorales et régions côtières du monde lors de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 2025).
Le travail collectif engagé lors de l’atelier d’Alexandrie s’est structuré autour de trois axes : évaluer les stratégies locales et régionales de gestion intégrée des risques, échanger des bonnes pratiques d’adaptation et résilience, identifier des priorités d’action collective à l’échelle méditerranéenne.
Déclaration d’Alexandrie : un appel à l’action collective pour la Méditerranée
N’empirons pas les situations de risques ! n’élevons pas la vulnérabilité de nos côtes !
Evitons de construire sur ces zones particulièrement vulnérables, d’y placer des activités qui devront bientôt être déplacées ou d’inciter des populations à y vivre dans un danger parfois peu visible mais bel et bien, et de plus en plus, réel.
Axes d’action prioritaires pour une Méditerranée plus résiliente
- Favoriser la connaissance et la sensibilisation aux deux échelles, méditerranéenne et locale : grâce à l’accessibilité, au partage et à la dissémination des données, pour l’aide à la décision et la prise de conscience de tous – en particulier avec la co-création d’un « Atlas des risques en Méditerranée ».
- Placer le projet de territoire au cœur des stratégies d’adaptation : grâce à une nouvelle culture du projet résilient, et aux modes de gouvernance locale. Le projet résilient doit nécessairement se développer dans un rapport plus respectueux avec la nature, et se composer de mesures adaptatives, proactives ou défensives.
- Renforcer les financements : étant donné le niveau colossal des coûts d’ingénierie, de travaux et d’indemnisations, il est urgent d’explorer de nouveaux modèles financiers, en particulier de nouveaux modèles assurantiels.
- Connecter les échelles de coopération : une gestion collective s’impose, aux niveaux mondial, méditerranéen et territorial, pour aborder des communs au-delà des intérêts locaux.