Retour sur le séminaire métropolitain de Bologne de 2020, à travers la parution d’un article dans la Revue Urbanisme, une occasion de revisiter des conceptions marquantes de l’histoire urbaine de la fin du 20e siècle.
Marie Baduel, urbaniste-économiste et directrice adjointe de l’AVITEM, et Amine Benaissa, architecte-urbaniste et professeur associé à la Sorbonne, analysent les dynamiques métropolitaines de Bologne dans un article paru dans la Revue Urbanisme le 2 janvier 2021.
Bologne, une ville antique pour une société nouvelle
Dès la fin des années 60, la ville de Bologne a adopté une politique novatrice de régénération urbaine, avec le plan dirigé par l’architecte Pier Luigi Cervellati.
En choisissant de placer la revitalisation du centre-ville historique au cœur du projet urbain et territorial, la Ville de Bologne intégre des principes pionniers de développement durable – densification du centre ancien, diminution la place de la voiture, patrimoine architectural – contrairement aux pratiques en cours dans le reste de l’Europe et en Méditerranée. L’objectif était de créer une ville antique adaptée à « (…) une société nouvelle alliant tout à la fois attractivité internationale (politique d’accueil des étudiants) et bien-être des populations locales (logements et services publics) dans un dialogue étroit avec les populations ».
La città diffusa – un archipel de contextes métropolitains
Au fil des décennies, Bologne a évolué vers une structure territoriale polycentrique, guidée par une planification qui à partir d’ une architecture de mobilité, se sont connectés des pôles urbains secondaires.
Une stratégie requestionnée dans les années 2000, notamment à l’échelle interrégionale, par un système de planification dont l’ambition est de donner un sens commun à un archipel de contextes métropolitains hétérogènes.
Le nouveau dess(e)in territorial de la société bolognaise
Pour répondre à ces problématiques, et stopper l’expansion urbaine non contrôlée, Bologne s’illustre à nouveau par sa capacité à intégrer tradition et innovation.
Le nouveau plan stratégique métropolitain est guidé par des valeurs fondamentales telles que l’hospitalité, la diversité, les droits fondamentaux, l’équité, etc. en mettant également l’accent sur des orientations environnementales, sur la préservation du patrimoine historique et naturel tout en répondant aux besoins d’une société moderne et durable.